Billie, Anna Gavalda
224 pages
Editions Le Dilettante
4ème de couverture : "Billie, ma Billie, cette petite princesse à l’enfance fracassée qui se fraye un chemin dans la vie avec un fusil de chasse dans une main et On ne badine pas avec l’amour dans l’autre est la plus jolie chose qui me soit arrivée depuis que j’écris". A.G.
Mon avis : Bon, commençons par le commencement : cette couverture est tout simplement AFFREUSE ! La première chose que je me suis dite est "mais pourquoi avoir choisi cette photo digne d'un calendrier des pompiers ou d'un agenda ringard ???" C'est immonde, et même si l'on peut se dire "oooh cet ânon est tout mignooon" NON, c'est kitsch, c'est moche, c'est inexplicable.
On cherche un résumé de l'histoire pour comprendre, est que ce livre ressemble à un documentaire animalier ? en fait c'est un délire petite maison dans la prairie ? etc...
Pour le savoir, il faut lire le livre car OUI, il y a bien une raison pour que ce petit âne soit en couverture, mais on ne le comprend qu'à la fin du livre et ça, je trouve que c'est un déjà point positif.
J'étais donc très curieuse de lire ce livre qui s'est fait assassiné par la critique. Pour commencer ça se lit très vite ,en deux jours c'était bouclé. Je l'ai commencé sans savoir de quoi ça parlait, à part cet âne, je n'avais aucune information. Et à vrai dire, je n'ai pas été déçue.
Alors il faut savoir que j'ai lu quasiment tous les livres d'Anna Gavalda (sauf la consolante que je n'ai jamais fini) et je trouve son style plutôt agréable, pas prise de tête (je vous conseille de lire je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part), pas exceptionnelle mais qui me parle en tout cas.
Billie ne ressemble PAS DU TOUT au style d'écriture de Gavalda. Le côté vulgaire, très familier m'a un peu dérangée au début, c'est surprenant, on ne s'y attend pas vraiment venant d'elle et puis finalement je trouve que l'on s'habitue au fil de la lecture. Après tout, la narratrice vient d'un milieu très populaire, il n'y a pas de raison qu'elle s'exprime de manière soutenue. En parlant de la narratrice, je l'ai trouvé plutôt attachante, et même rigolote parfois.
Le gros point négatif de ce livre , c'est indiscutablement son côté cliché. La pauvre fille, vilain petit canard qui arrive à se construire toute seule, avec son meilleur ami homo qui va lui apprendre à aimer la vie blablabla bref, on donne dans le cliché certes, mais ça fonctionne un peu quand même.
En résumé, ce livre ne casse pas trois pattes à un canard, mais on passe un bon moment, on fait "ooooh" puis "aaaah", on rit, on a presque la larmichette, et même si j'ai trouvé la fin cucul au possible, j'ai bien aimé et j'ai passé un très bon moment en compagnie de ses personnages.
Je ne partage donc pas l'avis majeur qui annonce ce livre comme une daube intersidéral, j'ai lu mieux mais je ne l'ai pas du tout trouvé nul.